En ratifiant la plupart des instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant et en élaborant des politiques visant à les protéger efficacement, l’Angola a démontré par le passé sa volonté d’améliorer la situation de ses enfants. Cependant, la mise en œuvre de ces politiques fait souvent défaut et leur impact reste donc limité. Un grand nombre d’enfants est ainsi encore victimes d’abus, de violence et d’exploitation.
Mandaté par l’UNICEF, le Bureau international des droits des enfants (IBCR) a récemment lancé un projet de 5 mois en Angola visant à renforcer le système de protection de l’enfance.
Pour assurer aux enfants angolais en contact avec les institutions de justice, de police, des services sociaux, de l’éducation et de la santé un traitement efficace et respectueux de leur cas, il est nécessaire d’établir des procédures et protocoles nationaux clairs en matière de protection des enfants, et de pouvoir compter sur des professionnels formés aux droits de l’enfants. L’IBCR intervient pour créer des guides de procédures – ou Modes opératoires normalisés – visant à mieux encadrer la prise en charge des enfants, en particulier des enfants en contact avec la loi, victimes d’abus sexuels, de négligence ou d’abandon ou encore consommateurs de substances psychotropes.
Des formations des professionnels en contact avec les enfants sont également prévues, en partenariat avec les Ministères de l’éducation, de la santé, de l’intérieur, de la Justice et des Droits de l’homme, et de l’Action sociale, de la Famille et de la Promotion des femmes.
Pour ce projet, le Bureau a constitué une équipe dédiée composée de plusieurs experts, agissant depuis l’Angola et le siège à Montréal. L’IBCR s’est rendu à Luanda au mois de septembre pour une première mission, au cours de laquelle l’équipe a pu rencontrer les partenaires sur le terrain et organiser des ateliers et sessions de travail avec des professionnels des différents secteurs impliqués. Une deuxième et dernière mission de plusieurs semaines devrait débuter fin octobre, et permettre de valider les documents proposés, exécuter la formation de spécialistes qui seront amenés par la suite à former leurs pairs, et accompagner les premiers cours en ce sens.