Conférence continentale sur l’accès à la justice pour les enfants en Afrique : de l’ombre à la lumière

C’est du 8 au 10 mai à Adis Abeba, Éthiopie, que s’est tenue la Conférence Continentale sur l’accès à la Justice pour les enfants en Afrique intitulée « de l’ombre à la lumière ».

L’IBCR a eu le plaisir de participer à cette conférence et de présenter ses activités et son expérience en Afrique par le biais de Monsieur Théodore Nikyema, membre du Conseil d’administration du Bureau. Cette conférence co-organisée par le African Child Policy Forum (ACPF) et Défense des enfants international (DEI), a servi de terrain de rassemblement et de discussion à près de 200 experts.es des droits de l’enfant, des représentants.es de gouvernements, de la société civile, des décideurs.es politiques, des avocats.es, des chercheurs.es et des journalistes, pour examiner et étudier les moyens de garantir que les enfants en Afrique, et plus particulièrement, les plus vulnérables, aient accès à la justice et soient traités de manière équitable et décente par le système judiciaire. 

Lors de cette conférence, Monsieur Nikyema a été invité à présenter le projet actuellement mis en oeuvre par l’IBCR au Burkina Faso, sur le renforcement des capacités des acteurs et actrices du système de protection de l’enfant, notamment dans le secteur de la justice. En plus d’une introduction sur l’origine du projet, ses objectifs, les résultats, les enjeux et l’impact des activités jusqu’à ce jour, l’accent a été mis sur le fait que le projet s’appuie sur deux des éléments généraux de la justice adaptée aux enfants identifiés par le rapport de ACPF: la formation des professionnels.les et le renforcement des systèmes ainsi que l’approche multidisciplinaire.

C’est également lors de cette conférence qu’a été lancé le nouveau rapport de ACPF intitulé : « De l’ombre à la lumière : la justice pour enfants en Afrique ». Ce rapport s’appuie sur les études de terrain menées en Égypte, Éthiopie, Liberia, Mauritanie, Sierra Leone, Tunisie et des entretiens en Afrique australe et Afrique de l’est.  La Conférence a enfin permis aux participants.es de discuter de l’avancement de l’étude mondiale sur les enfants privés de liberté et des voies et moyens pour garantir sa réalisation dans les délais impartis.

À l’issue de la conférence, un appel à l’action a été lancé  à l’attention des gouvernements Africains, de l’Union Africaine, des organes de traité, du Comité des droits de l’enfant, des organisations de la société civile, organisations non gouvernementales, institutions universitaires, des agences des Nations unies, et des partenaires en développement. Le but était en effet de leur rappeler leur obligation d’agir immédiatement car l’avenir du continent Africain « dépend de la garantie d’une justice pour ses enfants aujourd’hui ».