Le 16 septembre dernier, le Bureau organisait la deuxième session des « Causeries » sur la coopération volontaire (ou volontariat international) Sud-Sud autour d’une table ronde avec des partenaires et des volontaires de notre projet de coopération volontaire PRIDE en direct du Sénégal, du Togo et du Maroc.
Depuis le début de notre projet de renforcement intégral des droits de l’enfant (PRIDE) en 2020 , plus d’une dizaine de volontaires ont déjà été déployé[e]s dans nos pays partenaires. Changement majeur par rapport aux années précédentes, du fait du contexte sanitaire et des limitations de voyages depuis et vers le Canada, la majorité d’entre eux sont des volontaires dits « Sud-Sud » . Un an après, nous avons saisi l’occasion de faire le point sur cette forme différente de volontariat international et son importance dans le développement international à l’aube d’une nouvelle ère post-COVID-19.
Qu’est-ce que le volontariat Sud-Sud ?
Un volontaire Sud-Sud est une personne ayant la nationalité d’un de nos 11 pays partenaires et partant travailler dans un des 10 autres pays. Ce type de coopération est complémentaire au volontariat traditionnel, dans lequel les personnes déployées sont canadiennes.
Comme dans le volontariat classique, les volontaires Sud-Sud ont pour mandat d’appuyer et de renforcer les organisations et les institutions partenaires pour leur permettre d’aller plus loin dans leur action. Au-delà de cet un appui, leur travail permet de renforcer la collaboration et la coordination entre les pays, souvent au sein d’une même région, et favorise un échange de bonnes pratiques pour faire avancer le respect des droits de l’enfant, l’autonomisation des filles et l’égalité des genres au niveau régional, face à des enjeux parfois similaires.
Après une brève introduction des panélistes et de leurs organisations respectives, la table ronde s’en est suivi. Plusieurs enjeux ont été soulevés, notamment sur la complémentarité des volontariats Sud-Sud et Nord-Sud, qui permet de consolider les efforts menés et d’aller plus loin en associant des points de vue et des compétences variées, en générant un dialogue et en tirant profit de l’expérience de volontaires issus de pays proches géographiquement et confrontés à des enjeux parfois similaires en matière de protection de l’enfant. Un tel échange favorise la construction d’environnements plus protecteurs et respectueux des droits de l’enfant au niveau régional. Les panélistes ont aussi évoqué l’intérêt des expertises proches géographiquement et souvent culturellement des besoins des partenaires, et l’adaptabilité rapide des volontaires sud-sud, pour qui le choc culturel lors de l’arrivée dans le pays d’accueil est souvent moindre. La session s’est clôt avec un échange entre le public et les panélistes à travers une session de questions/réponses.
Panélistes présent[e]s :
· Lara Pocock, Responsable Régionale-Afrique du Nord et Madagascar, IBCR
· Flora Ouedraogo, Conseillère volontaire en gestion organisationnelle auprès de la Fondation Amane pour la Protection de l’Enfance (FAPE) au Maroc
· Cléophas Mally, Directeur général de la WAO-AFRIQUE, Lomé, Togo
· Massamba Mbaye, Directeur du Centre Socio-Educatif EDEN, Dakar, Sénégal
· Joël Yelouassi , Conseiller en mobilisation et communications auprès du Centre Kekeli au Togo.
Les Causeries
Ouverte au public, Les Causeries se veulent être des moments d’échange entre des spécialistes invités et le public selon la thématique du jour, et visent à mieux comprendre des sujets d’actualité en lien avec les droits de l’enfant dans le monde. Elles ont lieu de façon régulière, en ligne ou en présentiel si le contexte le permet. Restez à l’affut des prochaines en vous abonnant à notre infolettre !
POUR REVOIR LA CONFÉRENCE :
Programme de coopération volontaire financé par Affaires Mondiales Canada.
