M. Guillaume Landry, directeur général du Bureau International des droits des enfants co-signe une lettre ouverte destinée au gouvernement du Québec, aux côtés de Mme Nadja Pollaert, directrice générale de Médecins du Monde Canada. Cette lettre, parue dans le quotidien La Presse le samedi 15 juin dernier, exhorte les élus à intégrer davantage la parole des enfants dans les décisions qui les concernent.
La lettre cible particulièrement la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, récemment mise sur pied par le gouvernement du Québec. Celle-ci vise à entamer une grande réflexion sur les services de protection de la jeunesse, suite au décès tragique d’une petite fille de 7 ans pour cause de maltraitance.
Les cosignataires saluent la création de cette commission, mais alertent sur le fait qu’aucun dispositif n’est mis en place pour intégrer les enfants, pourtant les premiers concernés, dans cette réflexion.
(…) il faut impérativement impliquer les enfants dans la création de structures et de politiques visant à les protéger. S’ils sont assez grands pour subir nos déroutes, notre négligence et nos violences, ils sont assez forts pour nous dire ce qu’ils en pensent et faire entendre leur voix.
Plus largement, ils attirent l’attention sur l’inexistence d’organes consultatifs composés d’enfants au Québec, et rappellent leurs droit à faire entendre leur point de vue et l’importance de les replacer au cœur des interventions.
Ainsi, ce n’est pas à l’enfant de se conformer aux processus de la commission : c’est tout le contraire ! Il incombe aux commissaires de créer des conditions et des espaces sécuritaires pour permettre aux enfants d’exprimer leur point de vue et de témoigner de leurs expériences
G. Landry et N. Pollaert, auteurs de la lettre