L’Égalité Femme-Homme selon notre coopérante à Casablanca

Meryem Zhiri est actuellement déployée au Maroc en tant que Conseillère en gestion et levée de fonds dans le cadre du projet « Protection des enfants, femmes et autres collectivités vulnérables (PRODEF) », mis en œuvre par le Bureau international des droits des enfants et Avocats sans frontières Canada (ASFC), grâce à l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

« Alors que je suis à Bayti à Casablanca, dans le cadre du mandat que l’IBCR m’a confié, je prends un moment pour partager un peu de mes sentiments et de mes observations, aujourd’hui le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

Pour la coopération canadienne, la question de l’Égalite Femme-Homme (EFH) est abordée de façon transversale. Sur le terrain, elle l’est, c’est une réalité, elle saute, elle crie, elle hurle au visage….

En travaillant dans une ONG qui s’occupe des enfants en situation très vulnérable, je vois à quel point même dans cette grande vulnérabilité, les filles sont inégales face aux garçons. La discrimination est plus importante vis-à-vis d’elles. Bayti prend en compte cette problématique pour offrir les mêmes chances aux filles et aux garçons dont elle a la charge. 

C’est en travaillant auprès des deux sexes dès l’enfance, au moment des premiers apprentissages, et encore plus sur les filles – les reflexes ataviques sont passés par là – que les premiers pas vers l’EFH peuvent être faits. C’est aussi un travail personnel et de toute la communauté, tout au long de la vie, que l’EFH doit être le sujet de l’ici et du maintenant.

Pour aller vers ce concept d’«empowerment », d’autonomisation, comment peut-on y accéder alors que les prérequis au niveau de la survie, des appartenances, des identités, de la position culturelle, traditionnelle, juridiques… ne sont pas au rendez-vous?

Du chemin reste à faire parce que de là d’où je vous envoie ce billet, les droits des femmes, c’est aussi les droits des petites filles, les droits des jeunes filles qui sont bafoués lorsqu’elles n’ont pas accès à l’école, à une vie de l’enfance digne de ce nom, à une vie de l’adolescence digne de ce nom alors que de plus en plus elles font face à des mariages précoces…

La liste des droits non respectés est longue mais je ne peux m’empêcher de garder une lumière allumée vers laquelle je me dirige pour que qu’Égalite Femme-Homme soit le levier de nos sociétés, d’où que l’on vienne et où que l’on soit, pour un vivre ensemble tout simplement.

Voilà ce que, maladroitement, j’avais envie de partager avec vous.

Un grand salut de ce côté-ci de l’Atlantique à toutes et à tous! »