Elle a tué 445 000 personnes dans le monde en 2016, pour l’essentiel en Afrique subsaharienne. Dont 285 000 enfants de moins de 5 ans, soit un toutes les deux minutes.
Transmise par les femelles d’une trentaine d’espèces de moustiques, la malaria (ou paludisme) avait fait l’objet de peu de progrès médicaux jusque-là. L’année 2018 donne peut-être enfin des raisons d’espérer.
Le premier signe positif vient de l’institut de Médecine tropicale de Tübingen, en Allemagne, dont les chercheurs viennent d’annoncer avoir découvert un traitement spectaculaire : 100 % de guérison en trois jours à peine, sur quatre-vingt-trois patients gabonais victimes du Plasmodium falciparum (l’un des quatre parasites de la malaria et aussi le plus répandu).
Ce médicament n’est qu’en phase d’essai, mais « il s’agit d’une avancée et aussi d’une alternative pour l’Asie du Sud-Est en particulier, où le parasite résiste désormais à l’artémisine, base des principaux antipaludiques », souligne le docteur Didier Ménard, du département Parasites et Insectes vecteurs de l’institut Pasteur.
Autre source d’optimisme : le Mosquirix, un vaccin développé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline avec l’aide de la fondation Bill et Melinda Gates, qui a injecté 200 millions de dollars dans ses phases d’essai. Malawi, Ghana, Kenya… 360 000 enfants africains vont être vaccinés d’ici à 2020. Le Mosquirix, tout en n’offrant qu’une protection partielle qui décline dans le temps, réduirait de 40 % le nombre d’épisodes paludiques, surtout ceux nécessitant une hospitalisation.
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