L’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), un acteur clé du système de protection de l’enfant

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Déborah Marie-Estelle N'Guessan

Afrique Subsaharienne

Côte d’Ivoire

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« Pourquoi pas? C’est ce que je me suis intérieurement dit, lorsque l’équipe du programme PCV m’a proposé de commencer un mandat en tant que conseillère juridique et protection de l’enfant à l’AFJCI en juillet 2021 ».
 

Travailler et appuyer au renforcement de la mise en œuvre du principe de participation et du suivi et l’évaluation des politiques nationales pour la protection des droits de l’enfant, étaient mes objectifs majeurs quand je me suis engagée en tant que volontaire pour le PCV.

Dès les premières heures de mon mandat auprès de l’Association des femmes juristes de Côte D’Ivoire (AFJCI), j’ai été agréablement surprise  par l’organisation et le personnel qui y travaille.

Fondée en 1984, l’AFJCI s’est donnée pour mission de travailler pour la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant en Côte d’Ivoire. Dans cette mission, elle assiste les enfants pour l’établissement de jugements supplétifs par rapport à l’état civil, offre un accompagnement juridique des enfants victimes de violences dans le pays à travers ses cliniques dédiées et travaille au renforcement des autres acteurs du système national de protection de l’enfant (comme la police). Toutes ces actions sont menées grâce notamment à un système de référencement partagé avec des partenaires, organisations de la société civile et institutions étatiques

Par ailleurs, elle travaille à vulgariser les droits de l’enfant auprès des populations tout en encourageant et en participant aux plaidoyers auprès des autorités compétentes afin de favoriser l’intérêt des enfants dans leurs différents programmes et plans d’action nationaux.

L’AFJCI est également impliquée dans les plateformes de luttes contre les violences sexuelles et sexistes (pilotées par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) au niveau local et à travers ses cliniques juridiques et les plateformes « orphelins et enfants vulnérables ». Des réunions qui permettent à tous les acteurs du système d’échanger sur les questions relatives à la protection des droits de l’enfant.

Zoom sur les cliniques juridique

« Grâce aux cliniques juridiques, des populations ont accès aux conseils juridiques de première nécessité et bénéficient d’appui dans leurs procédures judiciaires, même dans les zones les plus reculées de la Côte d’Ivoire […] »

Les cliniques juridiques démontrent une grande expertise dans la gestion et le traitement des cas de violences à l’égard des enfants et des femmes.

Lors d’une mission effectuée dans le cadre de mon mandat auprès de la clinique juridique de Daloa, une ville à 383 km d’Abidjan, la capitale économique, de la Côte d’Ivoire, j’ai appris que la majorité des cas de violences à l’encontre des enfants et des femmes dans la ville était référencée à la clinique juridique, qui bénéficie d’un ancrage important dans le système de protection locale. En collaboration avec les centres sociaux et les services de protection judiciaire, l’AFJCI assure aussi le suivi psychosocial et juridique, selon les ressources disponibles, des cas qu’elle reçoit.

L’implication des femmes juristes de l’association dans les procédures judiciaires influence considérablement et positivement le traitement des cas de violences faites aux femmes et aux enfants enregistrés par les autres acteurs du système de protection, notamment les forces de sécurité et/ou la justice. Ainsi, le renforcement des compétences des professionnelles de l’AFJCI a été l’un des objectifs à majeurs dès le début de mon mandat.

L’apport du PCV à travers mon mandat de volontaire

En juillet, lorsque je débutais mon mandat, j’ai eu le privilège de travailler avec quatre cliniques juridiques : celles de Daloa, de Yopougon, d’Abobo et du Plateau.

Lors des nombreux ateliers organisés, un réel besoin d’élaborer un protocole de gestion des cas de violences faites aux enfants et aux femmes a été identifié, pour harmoniser et vulgariser les bonnes pratiques de l’AFJCI auprès des populations touchées. C’est donc sur cette thématique que je travaillerais pendant le reste de mon mandat.

« Mes capacités et mon expertise sur la protection des droits de l’enfant à travers la coopération sud-sud se retrouvent renforcées »

Mes humbles expériences dans le domaine de protection et de la promotion des droits de l’enfant, avec les enfants en conflit avec la loi dans les centres pour mineur[e]s m’ont appris qu’un cas de violence, de quelque nature que ce soit, lorsqu’il est mal géré, peut devenir une source d’insécurité pour toute la société. Le travail accompli dans le cadre de mon mandat doit ainsi participer à éviter cela. Mais mon expérience en tant que volontaire auprès de l’AFJCI m’apprend aussi la nécessité et l’urgence de développer des stratégies pour une pleine participation des enfants à tous les niveaux de développement du pays pour leur pleine inclusion, leur développement, leur autonomie et leur protection.

L’expérience avec l’AFJCI est ma toute première en tant que volontaire, mais surement l’une des plus déterminantes pour ma carrière professionnelle.

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Programme de coopération volontaire financé par Affaires Mondiales Canada.