L’engagement de l’IBCR ne faiblit pas pour protéger les enfants en période de COVID-19

Au cours de ces dernières semaines, les activités du Bureau, comme celles de nombre d’organisations internationales, n’ont pu poursuivre dans des conditions normales. Si la crise sanitaire actuelle liée à la COVID-19 nous a poussé à adapter nos activités, notre engagement en faveur des enfants n’a pas faibli, au contraire. Nous avons entrepris de nombreuses actions de plaidoyer visant à les protéger, les informer mais aussi les prendre en compte dans cette situation inédite.

L’expérience a montré que les pandémies peuvent générer des risques pour les enfants. En plus des effets directs de la maladie, les mesures visant à prévenir et à contrôler sa propagation peuvent également porter atteinte à la protection de l’enfance, et exacerber les risques existants. Nous devons donc rester attentifs au respect des droits de l’enfant, en particulier en ces temps incertains.

Protéger les enfants privés de liberté

Les enfants privés de liberté sont d’autant plus à risque, du fait de leurs conditions de vie favorisant la promiscuité, voire parfois l’insalubrité. Présentant plus souvent des problèmes psychosociaux, physiques et de santé mentale, ils sont aussi plus vulnérables aux abus et à la négligence. Suivant sa ligne directrice, et rappelant que la place des enfants n’est pas en détention (voir ici), le Bureau continue de s’engager en leur faveur dans le contexte actuel. C’est pourquoi nous avons soutenu la création d’une note technique dédiée aux Enfants privés de liberté dans le contexte de la COVID-19, rédigée par l’Alliance inter-agence pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire. Cette note vient compléter la Fiche technique sur la Protection des enfants lors de la pandémie de coronavirus, et vise à fournir aux autorités des informations-clés et les étapes à suivre pour répondre à la COVID-19.

En particulier, elle encourage à :

  • Instituer un moratoire sur l’entrée de nouveaux enfants dans les centres de détention
  • Libérer tous les enfants qui peuvent être libérés en toute sécurité
  • Protéger la santé et le bien-être de tout enfant qui doit rester en détention

> Voir la note technique

Garantir les droits humains dans la réponse à la pandémie

Aux côtés d’Amnistie internationale, le Bureau s’est impliqué dans un plaidoyer pour demander aux gouvernements du Québec et du Canada d’intégrer la surveillance des droits humains dans leurs réponses à la COVID-19. Plus de 300 organisations, leaders des communautés autochtones, universitaires, et personnalités politiques de tout le pays se sont rassemblés pour presser le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux, à adopter de solides mesures de surveillance pour renforcer la protection des droits humains et éviter de possibles violations occasionnées tant par la pandémie que par les mesures mises en place pour la combattre.

Les signataires appellent à attribuer un rôle consultatif aux experts des droits humains auprès des comités spéciaux, des groupes de travail d’urgence et d’intervention en cas de crise et d’autres instruments créés par les gouvernements afin de coordonner leur réponse à la pandémie de COVID-19, et à instaurer immédiatement des comités de surveillance des droits humains indépendants, composés de représentantes et représentantes autochtones, de communautés affectées, de fournisseurs de services de première ligne, de défenseurs des droits humains, de syndicats et d’universités.

Assurer la pérennité des organismes de bienfaisance canadiens

Parce que l’avenir des organisations non caritatives est aussi menacé par la crise, l’IBCR s’est également engagé, avec plus de 200 organisations canadiennes, dans un plaidoyer pour appeler le gouvernement canadien à débloquer un fonds d’urgence afin d’assurer leur pérennité, et ainsi sauver le secteur d’activité et ses programmes essentiels. 

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