Marie-Claude Rioux, directrice des programmes et du développement pour l’Afrique Subsaharienne a contribué à la journée de consultation organisée par la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), madame Christine St‑Pierre, qui s’est tenue le dimanche 2 octobre dernier à Montréal. Depuis la dernière politique internationale du Québec en 2006, bien des choses ont changé sur le plan international, demandant une révision de la façon dont le Québec souhaite se positionner et s’impliquer dans la prise en charge des nouveaux enjeux internationaux qui préoccupent les gouvernements, les Nations-Unies, les organismes de la société civile et les citoyens eux-mêmes. Les objectifs que cette journée de réflexion visait sont d’« obtenir l’éclairage de la société civile sur les grandes tendances internationales observées dans ses différents domaines d’activité» et d’« alimenter la réflexion quant aux orientations et aux objectifs qui devraient guider l’action internationale du Gouvernement du Québec pour les prochaines années. » Ainsi, dans cette perspective de tailler au mieux la politique extérieure du Québec par rapport aux réels besoins, actuels et futures, la consultation s’est centrée sur plusieurs thèmes dont :
- la diplomatie économique : internationalisation des entreprises, mobilité des travailleurs et promotion du Québec
- l’internationalisation de l’éducation
- la diplomatie, l’énergie et l’environnement
- la solidarité internationale (sujet pour lequel la représentante de l’IBCR a été sollicitée)
- la diplomatie, la diversité et les industries culturelles
- la francophonie internationale, les droits de la personne et la démocratie,
- la jeunesse
La solidarité internationale
La solidarité internationale est pour le MRIF une question importante à laquelle le Québec a la responsabilité de s’engager afin d’atteindre les objectifs de développement durables (ODD) adoptés par les états membres des Nations-Unies dans le but commun de lutter contre la pauvreté, les inégalités et les changements climatiques. L’IBCR, en sa qualité d’expert de la protection des droits humains, a ainsi participé à l’atelier portant sur la solidarité internationale pour partager son expérience et sa vision.
Bien que satisfaite de cette rencontre ayant regroupé des membres de différents secteurs d’activités et qui a suscité des échanges très pertinents et enrichissants, Marie-Claude Rioux note toutefois que la solidarité internationale du point de vue de la ministre concerne particulièrement la coopération volontaire, d’où l’utilité de renouveler cette expérience et/ou une collaboration plus spécifique afin de doter le ministère d’une vision plus adaptée, plus structurée et structurante par rapport aux besoins en matière de solidarité internationale.