V Congreso Latinoamericano sobre Trata y Tráfico de Personas
Lima, Pérou
Il est estimé qu’au niveau mondial, la traite des êtres humains génère annuellement des milliards de dollars de bénéfices, ce qui fait d’elle l’une des activités criminelles transnationales les plus lucratives. Ceci est aggravé par le fait que la traite de personnes demeure un crime caché. En effet, les victimes cherchent rarement de l’aide en raison du manque de ressources et d’information, par peur des trafiquants et de l’application et des sanctions de la loi. En même temps, les intervenants manquent souvent d’outils nécessaires pour reconnaître les victimes ou manquent de ressources pour bien les aider.
Durant cet évènement, les participants ont eu l’opportunité d’assister, entre autres, à une conférence magistrale de Najat Maalla M’jid, présidente du Conseil d’administration de l’IBCR, portant sur l’application et les résultats du Protocole de Palermo 17 ans après son adoption; ainsi qu’à une conférence magistrale de Álvaro Botero Navarro, rapporteur spécial des droits des travailleurs migrants de la CIDH, qui se prononça sur les normes juridiques de la traite des droits humains dans le système interaméricain.
De plus, les participants ont pu assister à de nombreuses présentations approfondissant des sujets tels que « Les victimes de la traite en Amérique latine: entre la vulnérabilité et l’indifférence »,
« Obligations internationales des États dans la lutte contre le trafic dans le cadre du Système interaméricain des Droits humains » ou encore « La place des frontières nationales dans la traite de personnes: le cas des frontières entre le Pérou et l’Équateur et le Pérou et la Bolivie ».
Également, de nombreuses tables rondes ont été organisées telles que « Recherche et procès simulé: outils de formation pour les opérateurs de justice » de Carlos Pérez de l’ONUDC de Colombie ou encore « Les enfants et les adolescents victimes de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle: prise en charge psychosociale, le dépistage précoce et les défis de l’expérience au Chili » de Mónica Quezada, de l’organisation PAICABI Chili.
Cet événement qui regroupa acteurs de la société civile, gouvernements et universitaires fût une occasion inestimable d’approfondir les connaissances sur le sujet de la traite et du trafic de personnes en Amérique latine et les caraïbes. De plus, cela créa l’opportunité d’échanger des informations et pratiques entre les divers acteurs présents dans le but d’améliorer l’action étatique, civile et personnelle face à cette grave violation des droits humains.
Les 13, 14 et 15 juin 2017, à Lima, Pérou, se déroulait le 5e Congrès sur la traite et le trafic de personnes. Ce congrès, organisé par l’organisation partenaire de l’IBCR, CHS Alternativo, en collaboration avec l’Université Catholique Pontificale du Pérou, avait pour but de réunir différents acteurs d’Amérique latine et des Caraïbes pour promouvoir un dialogue entre universitaires, acteurs de la société civile, entreprises privées et pouvoirs publics sur cette question, tout en travaillant vers l’élaboration de stratégies et de politiques publiques pour lutter contre la traite et le trafic de personnes.