Des mobilisations populaires, au fil des années, ont mis au grand jour les traitements discriminatoires subis par des enfants du fait du statut migratoire de leur famille et ont forcé les élus québécois à agir pour concrétiser l’égalité des chances. En 2017, la Loi sur l’instruction publique fut modifiée pour permettre aux enfants n’ayant pas de statut au Canada d’accéder gratuitement au système scolaire. Puis, en 2021, les dispositions législatives et réglementaires nécessaires furent modifiées pour rendre admissibles au régime d’assurance maladie et au régime général d’assurance médicaments tous les enfants, sans égard à leur statut d’immigration.
C’est donc avec consternation que l’Association des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) constate que les principes fondamentaux ayant mené à ces avancées législatives — le droit de tout enfant à l’éducation et à la santé — sont absents des réflexions et des actions menées par le gouvernement du Québec relativement à l’avenir du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.