Quarante adolescentes sont mortes brûlées vives, le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, dans l’incendie d’un foyer pour mineurs du Guatemala.
Le foyer, dont le dernier recensement indique qu’il hébergeait 650 jeunes pour une capacité de 400 places, a maintes fois été dénoncé pour des cas de mauvais traitements, de harcèlement, de viols. Un grand nombre d’enfants ont, par le passé, essayé de fuir ces conditions désastreuses. En octobre 2016, 99 cas de disparitions d’enfants ont été signalés, et, à ce jour, on n’a toujours aucune nouvelle de 73 d’entre eux. La supposition mise en avant par le défenseur des droits et par certains médias est que ce foyer d’accueil serait une plaque tournante d’un réseau de prostitution, où on viendrait prendre, comme dans un vivier, des jeunes filles et garçons pour les prostituer.
Lundi 13 mars, le secrétaire d’Etat à la protection sociale, Carlos Rodas, sa sous-secrétaire, Anahi Keller, ainsi que le directeur de l’établissement, Santos Torres, ont été arrêtés, accusés d’homicides, de manquement au devoir de fonctionnaire et de mauvais traitements sur mineurs. Le foyer a été fermé et les jeunes qui s’y trouvaient placés dans d’autres établissements. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Le président guatémaltèque, Jimmy Morales, a promis de revoir de fond en comble le système de l’aide sociale à l’enfance.