1 femme sur 9 et 1 homme sur 20

ont déclaré avoir subi une agression sexuelle par une personne adulte avant l’âge de 15 ans*.

Dans près de 9 cas sur 10,

les agressions sexuelles sont commises par une personne connue de la jeune victime*.

En 2020, 36.4% des victimes du proxénétisme 

et de la traite de personnes n’avaient PAS ENCORE 18 ANS au moment où le crime est survenu**.

Et ce ne sont que les statistiques des crimes déclarés à la police…

Nous sommes le comité de l’inclusion de l’école secondaire des Patriotes. Nous luttons contre ces statistiques. Nous voulons promouvoir plus de diversité dans les vidéos contre l’exploitation sexuelle et une simplification des vidéos pour que tous les groupes d’âge les comprennent.  Nous pensons que ces idées peuvent améliorer la vie de toutes et de tous.

  • CIBLER L’AGRESSEUR : Les campagnes ne doivent pas cibler que les victimes. Il faut varier les publics-cible : les potentiels agresseurs, les parents, les amis, les intervenants, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Il faut faire des vidéos du point de vue de l’agresseur : montrer ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Il faut savoir ce qui constitue une erreur pour ne plus la refaire.
  • TON LÉGER : Prioriser des vidéos légères plutôt que dramatiques. Si la situation qui est montrée est réaliste, alors il sera plus facile de comprendre qu’on est dans une situation d’exploitation sexuelle. La manipulation peut arriver même si le contexte n’est pas « extrême », comme ce qui est montré souvent dans les vidéos.
  • INCLURE : Varier les façons dont peut se manifester l’exploitation sexuelle. Mettre des exemples de situation qui peuvent arriver dans les communautés culturelles (ex. : mariage forcé) ou LGBTQ+, par exemple.
  • CONSÉQUENCES : Souligner les conséquences qui peuvent arriver à la victime. Par exemple, du stress post-traumatique ou des difficultés à accepter l’affection des autres. Encore une fois ici, parler des conséquences pour l’agresseur. Aller en prison, ne plus voir ses proches, se sentir coupable, etc.
  •  : Les initiatives de prévention ne contiennent pas les signes qui mènent à de l’exploitation sexuelle. L’importance qu’une personne connaisse ses limites (et les mette), reconnaisse une situation ou une relation malsaine, tout ce qui s’observe pour ne pas tomber dans les pièges. Qu’est-ce qui doit nous mettre sur nos gardes? Quels sont les signaux d’alarme?
  • LANGAGE SIMPLE : Rester simple, clair et accessible dans les explications, mais ne pas nous infantiliser. Si on se fait traiter comme des enfants, c’est évident qu’on ne va pas se sentir ciblé[e]s. Aussi, éviter le langage « cool », c’est trop !
  • ADAPTER ET VARIER LES FORMATS : Adapter les campagnes sur plusieurs médias sociaux : Faire une version pour les ados sur Instagram, par exemple, et une version sur Facebook pour les parents. Changer de moyens de diffusion pour que la plus grande quantité de personnes en prenne conscience. Pour les jeunes, favoriser les courtes vidéos et les plateformes comme TikTok et Instagram.
  • T’ES PAS TOUT[E] SEUL[E] : On préfère les campagnes qui offrent des ressources et des outils. Valoriser le fait d’en parler et de s’appuyer sur les autres. Les témoignages nous font sentir compris[e]s. Il faut que toutes les campagnes aient cet effet. Il faut que le message soit rassurant pour les victimes, qu’elles ne se sentent pas stupides.

Signé le comité de l’inclusion de l’École secondaire des Patriotes (St-Eustache)

 

 

 

* INSPQ, (2022),Ampleur des agressions sexuelles chez les jeunes, https://www.inspq.qc.ca/agression-sexuelle/statistiques/jeunes 
** MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE (2021), Données du Programme DUC 2.2