L’auteure, Christine Richard, a été déployée au Pérou en tant que conseillère en travail social volontaire dans le cadre du projet « Protection des enfants, femmes et autres collectivités vulnérables (PRODEF) », mis en œuvre par le Bureau international des droits des enfants et Avocats sans frontières Canada (ASFC), grâce à l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada. Christine a ainsi débuté son mandat de six mois au cours du mois de juin 2019.
Il y a un peu moins d’un mois, je débutais mon mandat de conseillère en travail social au Pérou, auprès de l’organisation Capital Social Humano Alternativo (CHS-Alternativo). Cette organisation a son siège social à Lima, la capitale péruvienne, ainsi que des bureaux dans des régions éloignées, où de nombreuses situations de traite de personnes et d’exploitation sexuelle d’enfants et d’adolescent.e.s ont lieu.
Dès mon arrivée au Pérou, j’ai été reçue par la dynamique et très accueillante équipe du siège social à Lima, qui a pris grand soin de m’expliquer leur fonctionnement ainsi que la situation contextuelle du pays en ce qui a trait à l’exploitation sexuelle, au travail d’enfants ainsi qu’à la traite de personnes.
Quelques jours après mon arrivée à la capitale, j’ai pris l’avion pour me rendre à ma destination finale, Iquitos, une ville au cœur de l’Amazonie où j’y réaliserai l’ensemble des actions de mon mandat. Le choc y a été plus grand. Le climat est constamment très chaud et humide, un climat que nous caractérisons, au Québec, de « canicule ». Les motos et les moto-cars sont les principaux (et presqu’exclusifs) modes de transport dans cette ville où les normes de transit diffèrent grandement de celles du Québec. Oublions le port des casques de moto, le respect des feux de signalisation et la distance sécuritaire entre les véhicules (et même avec les piétons). Malgré ce qui m’apparaît être un chaos sur les routes, les accidents y sont rares et les gens locaux s’y retrouvent aisément.
Outre ces modes de transport à deux et trois roues, la région d’Iquitos offre également une belle expérience au niveau du transport fluvial. La ville étant entourée de 3 cours d’eau importants, dont la rivière Amazonienne, certaines communautés d’Iquitos ne sont accessibles que par de petites embarcations aquatiques aux allures exotiques et artisanales.
Les quelques semaines passées dans cette ville amazonienne m’ont déjà permis d’en apprendre grandement sur la culture locale ainsi que sur les problématiques sociales présentes. J’espère pouvoir contribuer à mettre en place de nombreuses mesures efficaces en ce qui a trait à la prévention de l’exploitation sexuelle des jeunes ainsi que la réintégration des victimes dans la société. Je ne suis qu’au début de l’aventure et l’enrichissement mutuel est indéniable.