Les enfants et la justice au temps de la COVID-19 : l’IBCR prend la parole devant le gouvernement canadien

Jeudi 4 février dernier, l’IBCR prenait la parole devant le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international du Canada pour mettre en lumière les conséquences de la pandémie de la COVID-19 sur les enfants vivant en situation de conflit, de crises et de déplacement.

L’IBCR, par la voix de son directeur général, a souligné l’importance de la mutation des relations entre les enfants et la justice dans un contexte de conflit, de crise ou de fragilité en raison de la pandémie.

En effet, les dispositions prises pour limiter la propagation du virus impactent grandement la vie des enfants, particulièrement les restrictions telles que la fermeture des écoles ou les couvre-feux. Dans certaines régions du monde, on constate ainsi un accroissement du nombre des interactions entre les enfants et les forces de défense et de sécurité, déployées afin d’assurer le respect de ces nouvelles règles.

[Dans le contexte de la pandémie], la ligne [déjà] mince entre le délit, le crime et la normalité s’amenuise, et les enfants se retrouvent en situation de conflit avec la loi pour diverses raisons.

Guillaume Landry, directeur général de l’IBCR

On constate que les métiers dits « de première ligne » (soit ceux qui travaillent directement avec des enfants) font face à de nombreuses contraintes liées à la COVID- 19, et qui affectent directement la vie des enfants : réduction du nombre de professionnelles et de professionnelles, de leurs capacités à se déplacer, ou encore limitation de la qualité de leurs services… Les enfants sont alors davantage livrés à eux-mêmes, ce qui les rend plus vulnérables aux abus. Cela se vérifie également avec les nouvelles technologies : la surveillance des activités des enfants en ligne est plus difficile pour les parents ou les établissements scolaires, ce qui accentue les risques d’exposition à la traite humaine et à l’exploitation sexuelle.

De plus, les enfants ne sont pas les seuls à perdre leurs repères durant la pandémie, les parents sont eux aussi affectés, socialement et économiquement. Ces circonstances particulières peuvent contribuer à exacerber les actes de violences conjugales et de violences faites aux enfants.

La pandémie apporte son lot de conséquences négatives sur la vie des enfants à travers le monde et c’est dans ce contexte que l’IBCR continue d’œuvrer chaque jour afin de promouvoir le respect des droits de tous les enfants.

* Cette audience avait lieu dans le cadre d’une étude du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, visant à recueillir de l’information sur les vulnérabilités créées et exacerbées par la pandémie de la COVID-19, particulièrement dans les situations de conflit, de crises et de fragilité, dans le but d’anticiper et prévoir d’éventuelles pandémies futures. L’IBCR y a pris part sur invitation du Comité, et aux côtés des organisations War Child Canada et la Mission pour la justice internationale Canada.

 

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