Le Burkina Faso adopte une budgétisation sensible au genre et aux droits des enfants

Le Burkina Faso s’est engagé, pour l’année 2019, à rendre les budgets de 6 ministères du pays sensibles* au genre et aux droits des enfants dans le cadre d’une phase pilote. 

Les institutions concernées sont le ministère de l’Économie, des Finances et du Développement, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques et le ministère de la Santé. 

Depuis octobre 2009, le Burkina Faso tente d’adapter sa politique nationale en vue de montrer une plus grande sensibilité aux droits des enfants et aux questions de genre. Des axes stratégiques ont ainsi été adoptés par l’État pour mieux les intégrer dans le budget du pays. Dans ce cadre, le Bureau a mené en 2013 en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) une étude sur la budgétisation adaptée aux enfants, en vue de définir des mesures pour mieux refléter les engagements politiques du pays. Pour ce faire, le Bureau est allé à la rencontre de directions, de ministères et structures étatiques, d’organismes de la société civile et d’une quinzaine de jeunes âgés de 17 à 19 ans. Les résultats de cette étude et de ces ateliers de consultations ont ainsi permis de déterminer une stratégie pour mieux intégrer les droits de l’enfant dans le mode de fonctionnement du ministère de l’Économie et des Finances burkinabé et ses cycles budgétaires.

D’autres initiatives préparatoires ont par la suite été mise en oeuvre par divers fonds et organismes afin de parvenir à cette phase pilote de budgétisation, avec notamment le renforcement des capacités des différents acteurs chargés de l’élaboration, de l’exécution et du contrôle des budgets en 2017 par la GIZ, l’École nationale des régies financières (ENAREF), l’UNICEF et le Fonds commun genre et de Diakonia.

Avec cette nouvelle réforme, l’État burkinabé rappelle son engagement dans la promotion du genre et des droits de l’enfant.

*Un budget sensible au genre et aux droits des enfants prend en compte les besoins pratiques et stratégiques des hommes, femmes, et enfants, et définit la part réservée à chacun. Ils deviennent ainsi des acteurs et des bénéficiaires des financements de projets et d’actions de développement. (source : www.Burkina24.com)