Évaluation des initiatives engagées par l’Unicef au Burkina Faso et au Cameroun contre les violences faites aux enfants

Le mois dernier marquait la fin du projet d’évaluation de l’IBCR des initiatives engagées par l’UNICEF au Burkina Faso et au Cameroun contre les violences faites aux enfants. Mis en place pour une période de 10 mois au début de l’année 2020, ce projet visait à évaluer l’efficacité et l’impact des initiatives engagées par l’UNICEF en lien avec les mutilations génitales féminines, les violences faites aux enfants ainsi que le mariage d’enfants au Burkina Faso et au Cameroun. 

Avec ce projet, l’IBCR avait pour rôle d’évaluer l’efficacité de plusieurs activités initiées par l’UNICEF en matière de protection de l’enfance, en s’assurant plus spécifiquement que les questions de genre, d’équité et de droits de l’enfant aient bien été partagées et intégrées par les acteurs locaux. Le Bureau, qui était mandaté par l’UNICEF, a travaillé en étroite collaboration avec les responsables de programmes de différentes organisations non-gouvernementales partenaires, mais également avec des ministères ainsi que la société civile des deux pays, tant au Burkina Faso qu’au Cameroun.

Malgré la crise sanitaire, l’équipe au Burkina Faso a réussi à organiser sa collecte de données dans les provinces du Nord et de l’Est. De manière similaire, le chef d’équipe et le consultant camerounais ont pu assurer les visites de terrain dans les provinces de l’Extrême-Nord, Est et Centre (Yaoundé II).

 

Résultats probants au Burkina Faso – Programme de promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants

  • 4,600,000 enfants et adolescents de moins de 18 ans dont près de 2,350,000 filles et adolescentes ont bénéficié du programme de protection
  • 9 adolescents sur 10 ont affirmé ne plus souhaiter exciser leurs futures filles
  • 4500 clubs-causerie ont été mis sur pied, où en moyenne 26 jeunes se retrouvent afin de discuter de notions relatives au genre, à l’égalité des sexes et aux droits de l’enfant
  • 1650 imams et prêtres ont été formés sur l’importance de contrer les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants

Résultats probants au Cameroun – Programme de protection de l’enfance

  • Une forte adhésion communautaire à la thématique de l’enregistrement des naissances a été engendrée par les activités menées par les partenaires.
  • 77,6% de la jeune population interrogée par l’évaluation estime qu’il y a eu un changement au niveau des pratiques néfastes affectant la protection des droits des enfants dans leur communauté
  • À l’issue de ce processus, dans les zones ciblées, les autorités coutumières et religieuses semblent désormais s’accorder pour qualifier la pratique des mariages d’enfants de « pas bonne », « très grave » ou encore « un frein pour la société, pour le progrès de l’enfant »

Au Burkina Faso comme au Cameroun, les organisations partenaires de l’UNICEF ont atteint des résultats significatifs en matière de sensibilisation des communautés, de renforcement des capacités des autorités religieuses, de mobilisation des jeunes et d’adoption de nouvelles normes sociales. Les résultats de ces changements se traduisent notamment par la création de milliers d’ateliers de causeries éducatives pour les jeunes ainsi que la formation de centaines de chefs religieux et traditionnels.

Ces résultats sont susceptibles d’aider à l’éradication des pratiques en matière de mariages d’enfant, de lutte contre les mutilations génitales féminines, de violences faites aux enfants et de permettre à tous les enfants à se faire correctement enregistrer dans les registres nationaux à la naissance.

En savoir plus sur le projet

© photo : UNICEF