Adapter nos activités pour protéger les enfants en temps de crise sanitaire

Ces derniers mois, la pandémie de COVID-19 qui affecte le monde entier a invariablement impacté nos pays d’intervention. Parce que la protection des enfants et la promotion de leurs droits ne peut pas s’arrêter, surtout en temps de crise sanitaire, nous avons dû prendre des mesures et adapter nos façons de faire pour continuer à accomplir notre mission tout en assurant la protection de nos équipes et de nos partenaires. 

La situation sanitaire actuelle bouleverse notre quotidien et nous rappelle à quel point les avancées en matière de droits de l’enfant sont fragiles. Les systèmes censés protéger les enfants ont montré leurs limites face à cette crise et doivent plus que jamais s’adapter. Nos interventions sont d’autant plus nécessaires que ce contexte instable risque de s’inscrire dans la durée. C’est pourquoi nous avons dû trouver des solutions alternatives pour continuer nos actions tout en protégeant les parties prenantes de nos projets.

Il y a 6 mois, le Bureau vous présentait ses dispositions exceptionnelles dans un article dédié. Force est de constater que le caractère exceptionnel de ces mesures s’estompe au fur et à mesure que la pandémie continue de sévir.

Grâce à une cellule dédiée, le Bureau reste à l’écoute permanente des évolutions au regard de la progression du virus et des mesures adoptées par les gouvernements. Ainsi, nous nous adaptons au jour le jour au regard de la situation spécifique dans chacun de nos pays d’intervention :

  • Au Burkina Faso, la propagation du virus a été rapidement contrôlée, ce qui a permis à notre équipe de revenir progressivement au Bureau après une période de télétravail. Des activités telles que des ateliers de diffusion des guides de procédure ou encore des formations ont pu reprendre leur cours dès le mois de juin, dans le respect des mesures de distanciation et de protection.
  • Au Canada : notre équipe travaille désormais majoritairement en télétravail, selon les directives gouvernementales, et la possibilité est donnée à chacun de se rendre dans nos bureaux sur la base du volontariat selon un protocole clairement établi. 
  • Au Honduras, la situation reste difficile et le virus continue de circuler, malgré les mesures draconiennes adoptées par le gouvernement au cours de l’été. Le pays reste encore actuellement en alerte rouge, et des restrictions de circulation sont en place pour toute la population. L’équipe sur place travaille donc à distance depuis le mois de mars, et a dû adapter ses méthodes et les activités du projet en fonction, pour continuer à avancer dans sa mise en œuvre. De nombreuses rencontres ont pu avoir lieu grâce aux outils numériques, ateliers, comités de pilotage et rencontres bilatérales se faisant ainsi virtuellement (voir notre article dédié).
  • En République démocratique du Congo, la Covid-19 a fortement impacté le pays, et a forcé les autorités à prendre des mesures de confinement drastiques. L’équipe du Bureau s’rdt donc adaptée et a travaillé à distance pendant quelques mois, tandis que les activités du projet impliquant des déplacements ou des rencontres étaient de facto mises sur pause. La situation s’est améliorée au cours de l’été et les activités ont pu reprendre, notamment la collecte de données relatives au projet, qui entame ses derniers mois de mise en œuvre.
  • Les missions étant restreintes, nous avons privilégié au maximum l’ancrage local pour nos projets plus courts. Nous avons ainsi fait appel à des professionnelles et professionnels experts locaux pour conduite les actions inhérentes à nos projets en Tunisie, au Burkina Faso et Cameroun et au Burundi, avec un pilotage depuis Montréal, et ainsi pouvoir avancer sur le chemin d’un environnement plus respectueux des droits des enfants dans ces pays.
  • Afin d’étudier la possibilité de reprendre les déplacements internationaux en toute sécurité, nous avons mené une réflexion, en collaboration avec l’organisation SUCO, qui nous a permis de définir un processus et des outils pour analyser en détail le contexte international et la situation sanitaire dans nos pays d’implication en tout temps. Cette analyse sera la base sur laquelle reposera tout déploiement de notre personnel ainsi que d’éventuels volontaires dans le cadre de notre programme de coopération volontaire dans les prochains mois (plus d’informations ici).

De manière générale :

  • Des mesures de distanciation, de circulation et de protection sanitaire ont été mises en place dans tous nos locaux pour protéger au mieux notre personnel.
  • Les missions sont limitées aux déplacements essentiels pour le bon déroulement des activités et projets du Bureau
  • Les rencontres sont menées majoritairement virtuellement, en particulier au Canada et au Honduras.
  • Aucun événement en présentiel n’est prévu pour les mois à venir
  • Les stages ont repris leur cours quasiment normalement au sein de l’équipe de Montréal, mais s’effectuent désormais à distance, en télétravail

Nous nous mobilisons également fortement aux côtés d’autres organisations pour sensibiliser la population et interpeller les autorités quant au besoin de protection des enfants de tous horizons, tels que les enfants privés de liberté ou encore les enfants détenus en Syrie ou dans les conflits armés

La situation évoluant parfois rapidement dans les pays dans lesquels nous agissons, les mesures énoncées ci-dessus pourraient être amenées à évoluer dans les jours et les semaines à venir.

En ce moment et plus que jamais, la protection des enfants doit rester au cœur des priorités de tous. Pour les aider à comprendre cette pandémie et à les préserver de ses effets moins visibles, nous vous invitons à relire notre guide :

Covid-19 : des ressources pour gérer aux mieux la situation avec les enfants

© Image par Louisa Helfinger de Pixabay