Exploitation sexuelle : Longueuil dévoile un portrait du « commerce du sexe »

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a rendu public mercredi le portrait du « commerce du sexe » sur son territoire. Actuellement, 108 personnes sont exploitées ou à risque d’être exploitées sexuellement sur son territoire par près d’une quarantaine de proxénètes présumés.

Le SPAL a dévoilé ce portrait tandis qu’il annonce l’implantation d’une nouvelle équipe pour aider les victimes d’exploitation sexuelle. Celui-ci révèle que la plupart des victimes étaient mineures lorsqu’elles ont commencé à se prostituer. Selon les policiers, elles ont en moyenne 14 ans lorsqu’elles entrent dans la prostitution. Certaines commencent dès l’âge de 12 ans, alors qu’elles viennent à peine d’entamer l’école secondaire.

Si le métro de Longueuil a longtemps été le point de rencontre entre les proxénètes et les jeunes filles, le milieu de la prostitution est en mutation a expliqué le SPAL.

« Il y a eu un changement des façons dont les filles tombent dans l’exploitation sexuelle. Vous ne verrez pas un proxénète assis aux abords du métro attendre deux ou trois filles pour les mettre sur le marché du sexe. Ça n’arrive plus de cette manière-là », souligne Fady Dagher, directeur du SPAL. L’arrivée des réseaux sociaux permet aux jeunes filles d’êtres « mobiles » sur le territoire. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes filles gèrent elles-mêmes leurs clients et font du recrutement auprès de leurs amies.

La police de Longueuil a donc annoncé lundi qu’une policière et une coordonnatrice responsable du volet psychosocial se dédieront dorénavant à temps plein à accompagner des victimes d’exploitation sexuelle qui tentent de quitter le milieu de la prostitution. Le projet vise principalement les femmes de 17 à 25 ans, une tranche d’âge, selon les policiers, qui se retrouve souvent dépourvue de services.

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