Le plaidoyer politique de l’association Arcoiris au Honduras

Laura Arévalo

Amérique Latine

Colombie

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*Traduction libre pouvant contenir des erreurs. Lire le billet de blogue dans sa langue d'origine (espagnol)

Comprendre la situation des personnes qui font partie de la communauté LGBT + au Honduras nécessite une analyse de la situation du contexte juridique de ce pays. C'est pourquoi l'association Arcoiris a promu diverses propositions juridiques visant à garantir la qualité de vie des personnes qui se reconnaissent comme membre de cette communauté, étant donné la précarité des lois existantes en matière de protection des droits des personnes LGBT +. En d’autres termes, au fil des ans, il a été nécessaire de demander des services de protection juridique contre l’abus et la dépossession de l’identité, visant quotidiennement par les individus non hétérosexuels.  

C'est ainsi que pour l'année 2021, différentes organisations se sont exprimées sur “une impunité de plus de 90% des crimes de haine, le Réseau Lesbien de Cattrachas rapporte que seul 29 des 150 crimes commis au cours des cinq dernières années ont été poursuivis" (Peace Brigades International, p.1, 2020). Ce constat est le résultat d'une chaîne d'actions homophobes qui ne sont pas suffisamment condamnées par la loi. Par conséquent, la revendication des droits devient un pilier fondamental des organisations qui veillent sur la communauté LGBT+ au Honduras. Par conséquent, depuis la mise en place du Comité de la diversité sexuelle et grâce au leadership d'associations telles qu'Arcoiris, des projets de loi ont été élaborés pour défendre les droits des personnes LGBT+.  Un exemple de projet serait la Loi sur l’égalité et l’équité, qui vise à assurer un traitement égal et équitable pour toutes les personnes, y compris les autres minorités telles que les peuples autochtones, les Afro-Honduriens et les personnes privées de liberté, pour ne nommer qu’eux. Cette initiative vise à favoriser une culture d'acceptation de la diversité, qui promeut et défend les droits de toutes les personnes, sans discrimination fondée sur le sexe, la couleur de la peau, le statut social ou toute autre condition.   

D'autre part, la Loi sur l'insertion professionnelle a également été promue, car, au Honduras, l'accès au travail est limité à cause de l'orientation sexuelle ou de l'identification de genre, ce qui crée des obstacles à l'obtention d'un travail décent. Selon un rapport de Human Rights Watch, ''le gouvernement hondurien n'a pas réussi à s'attaquer efficacement à la violence et à la discrimination enracinées sur la base de l'identité de genre et de l'orientation sexuelle, (...) cela a conduit de nombreuses personnes à demander l'asile aux États-Unis'' (2020). Cela se reflète dans la violence qui affecte directement la communauté, puisque l’accès au travail se limite à des stéréotypes basés sur un devoir d’être clairement hétéronormatif, c’est-à-dire qu’il existe une barrière culturelle qui empêche l’accès au travail pour les personnes LGBT +, car la société hondurienne crois que moralement elles n'agissent pas correctement et que leur style de vie n'est pas un exemple pour les enfants du pays, ce qui creuse des fossés économiques entraînant à sa suite une série d'actions discriminatoires. 

En outre, d'ici 2021, des travaux ont été entrepris pour réformer la Loi sur le registre national, qui vise à changer le nom des personnes transgenres. La véritable reconnaissance d'identité implique de comprendre la pertinence du nom par lequel les personnes transgenres s'identifient.  Ainsi, il est prévu que toute personne qui se sent en conflit avec son sexe, son expression de genre ou son orientation sexuelle, puisse modifier son nom, permettant une reconnaissance identitaire basée sur sa construction personnelle, ce qui implique une avancée significative dans la revendication des droits de la communauté LGBT+.  

Arcoiris mène également des actions législatives au niveau international, en particulier auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, afin de dénoncer la violation des droits des personnes LGBT+, conformément au rôle de cette organisation dans la promotion et la protection des droits sur le continent américain. Ainsi, de multiples recommandations ont été formulées par les États d’Amérique centrale, pour travailler à « une table d’accès à la justice, qui aborde et respecte tous les paramètres de la justice et l’analyse des formes ou des moyens, dans lesquels les personnes LGBT+ peuvent y avoir un véritable accès » (Déclaration personnelle d’Esdra Sosa, 2021). Ces recommandations s’adressent directement à la CIDH, comme en témoignent les rapports de cette Commission et, en même temps, dans les voies de prise en charge qui sont générées par les organisations internationales à la suite de ces rapports.  

En ce sens, le plaidoyer réalisé consiste à comprendre les principales violations des droits de la communauté, afin de proposer et de promouvoir des initiatives juridiques pour améliorer la situation des personnes de la communauté LGBT +. Il faut comprendre que la société hondurienne rejette généralement tout ce qui a à voir avec des actions ou des mesures de participation par les membres de cette communauté, mais, grâce aux diverses initiatives juridiques créées par et pour ces individus, des graines d’espoir sont semées pouvant un jour menées à la construction d’un tissu social basé sur le fait que la diversité en tant qu’élément essentiel au développement humain.   

Grâce au volontariat international, un échange d'opinions et d'idées a été réalisé, puisque de multiples présentations, forums et réunions portant sur des propositions de création ou de modification des lois mentionnées précédemment ont été suivis. Ces rencontres ont permis un dialogue interdisciplinaire généré avec des personnes de plusieurs pays pour raconter et narrer certaines expériences législatives de leur pays, contribuant ainsi à l’amélioration des lois honduriennes. En d'autres termes, l'assistance technique basée sur l’échange communautaire, c’est-à-dire les dialogues reflétant nos connaissances et nos expériences propres, un débat constructif et une réalisation de propositions spécifiques aux espaces de création, est le pilier fondateur de tous ponts permettant la solidarité et, par conséquent, l’amélioration de la situation des minorités.  

 
Références  
Human Rights Watch. (2020). Personas trans en riesgo en Honduras. https://www.hrw.org/es/news/2020/11/17/personas-trans-en-riesgo-en-honduras 
PBI. (2020). Mesa de Acceso a la Justicia LGTB, contra la discriminación y la impunidad | PBI Honduras. Brigadas Internacionales de Paz. https://pbi-honduras.org/es/news/2021-05/mesa-de-acceso-la-justicia-lgtb-contra-la-discriminaci%C3%B3n-y-la-impunidad

 

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