Apprendre à prendre en charge les victimes de violences sexuelles

prise en charge victimes violences sexuelles Genfami

Tania Arias

Amérique Latine

Colombie

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*Traduction libre pouvant contenir des erreurs. Consulter l'article original en espagnol.

Ma première tâche en tant que coopérante au sein de GENFAMI, une organisation partenaire de l'IBCR, a été de suivre certains des modules de la formation virtuelle qu'elle a réalisée pour l'OIM sur les soins de santé complets pour les victimes de violence sexuelle, destinés aux professionnel[le]s de la santé.

Le cours, entièrement virtuel, vise à générer les connaissances nécessaires et à renforcer les capacités des professionnel[le]s qui prennent en charge les victimes de violences sexuelles, afin de garantir que les prestataires de services de santé mettent en œuvre de manière adéquate la mise à jour du protocole de soins de santé complets pour les victimes de violences sexuelles du ministère de la santé et de la protection sociale.

A propos de GENFAMI

Cette formation porte sur l’un des principaux domaines d’activité de GENFAMI : la violence fondée sur le sexe (VFS). Le fait de pouvoir participer au processus d’apprentissage m’a permis de mieux soutenir le travail de prévention de la violence liée au sexe pour les filles, les garçons et les femmes, ainsi que pour toute personne susceptible d’être agressée pour ne pas s’être conformée aux rôles de genre imposés par la société.

Plus d’information sur GENFAMI

 

Le cours a renforcé les connaissances, les compétences et les aptitudes pour une prise en charge adéquate des cas de violence sexuelle dans les domaines suivants :

  • Approfondissement des connaissances pour le diagnostic et la prise en charge en matière de santé physique et mentale des victimes de violences sexuelles.
  • Renforcement des connaissances sur les processus des cas de violence sexuelle, analyse et application des actions nécessaires en fonction des contextes locaux.

Afin de développer des capacités adéquates pour la prise en charge des victimes de ce type de violence, il est nécessaire d'établir d'abord le contexte social dans lequel les croyances, les pratiques et les dynamiques sociales ont été naturalisées, générant des relations de pouvoir. La violence sexiste est spécifiquement liée aux croyances d'une société patriarcale selon lesquelles les hommes et les femmes ont des rôles assignés dans la société et ne peuvent donc fonctionner que dans ces contextes établis.

Pour ce faire, le cours vise non seulement à renforcer les compétences techniques, mais aussi à amener les participants à remettre en question nombre de leurs croyances. Par exemple, un participant de Cartagena a commenté :

« Important tout ce processus qui nous permet d'identifier et de désapprendre en tant que personnes, femmes, hommes et professionnels de nombreux stéréotypes et pratiques... ce qui contribue à réaliser réellement le renforcement des processus de prise en charge des victimes réellement en fonction des besoins des victimes. »

Ceci nous amène à renforcer le fait que pour s'occuper de manière adéquate des victimes de violence sexuelle, les professionnel[le]s doivent d'abord être capables de se mettre à la place de la personne et de se sensibiliser aux causes de l'agression, mais aussi comprendre la grande importance de la réponse de la personne qui écoute le témoignage est fondamentale pour déterminer si la victime entre dans un processus de guérison et de survie de l'événement, ou plutôt retombe dans le cycle de la violence. Un commentaire d'un participant de la municipalité de Santa Marta reflète une reconnaissance de cette tendance culturelle à blâmer la victime :

« Il est important d'éliminer la stigmatisation de certains secteurs de la société selon laquelle, lorsque vous êtes victime, vous avez fait quelque chose pour provoquer l'agresseur, car cela conduit parfois même inconsciemment la victime à être blâmée pour ce qui s'est passé, par exemple en demandant où vous étiez, ce que vous faisiez là, pourquoi à cette heure ou habillée de cette façon, etc. »

Les recommandations de GENFAMI pour renforcer le travail de ces professionnels comprennent :

  • Développer des interventions de santé mentale qui répondent aux besoins des migrants, des communautés d'accueil ou des victimes du conflit armé.
  • Générer de nouvelles stratégies de gestion des cas et de travail avec les communautés dans le contexte de l'urgence sanitaire actuelle générée par COVID-19.
  • Construire des modèles d'intervention, en tenant compte des différents environnements et contextes dans lesquels est immergée une victime, ainsi que de ses réseaux sociaux ou de soutien et de ses domaines personnels (social, travail, affectif, etc.).
  • Poursuivre les processus de mise à jour et de certification pour la prévention et la prise en charge de la violence liée au sexe, en mettant l'accent sur la violence sexuelle.

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