Le directeur général de l’IBCR en entrevue à Radio-Canada pour discuter du drame des familles migrantes séparées aux États-Unis

L’administration Trump interprète de manière rigide une loi déjà existante, selon laquelle il est possible de détenir des adultes qui traversent la frontière des États-Unis sans papiers, explique Guillaume Landry, directeur général du Bureau international des droits des enfants.

« Cette politique de tolérance zéro fait en sorte que l’incarcération des personnes qui traversent illégalement la frontière est systématique. Cependant, la loi américaine interdit de détenir des enfants, donc on sépare les familles pour détenir les adultes », précise Guillaume Landry.

Depuis 6 semaines, près de 2000 enfants ont été séparés de leurs parents arrêtés à la frontière américaine.

Guillaume Landry raconte que ces enfants, qui viennent en majorité du « triangle d’or » – Salvador, Honduras et Guatemala – ont traversé des milliers de kilomètres en se faisant exploiter et extorquer pour pouvoir entrer aux États-Unis.

Il souligne que les États-Unis sont le seul pays dans le monde à ne pas avoir ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations unies, même s’ils l’ont signée sous l’administration Clinton. Cette convention stipule qu’on ne peut pas séparer un enfant de ses parents de manière systématique.

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Photo: Reuters / Loren Elliott