Plaidoyer pour une réforme de la DPJ

Le système québécois de protection de la jeunesse doit être réformé afin que les jeunes « placés » puissent bénéficier d’une qualité de vie qui leur fait actuellement défaut : c’est ce que soutient un collectif d’anciens jeunes de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), qui souhaitent alerter le futur gouvernement québécois quant aux manques du système.

« J’ai été dans six familles d’accueil différentes, dans trois foyers de groupe, j’ai été sept fois en centre jeunesse, une fois dans une maison de transition, deux fois dans des Auberges du cœur et j’ai vécu trois tentatives de retour à la maison qui n’ont jamais fonctionné », énumère Jessica Côté-Guimond. La jeune femme se décrit comme un cas « extrême » de l’instabilité que vivent les jeunes « placés » par la DPJ. 

Maintenant âgée de 29 ans, elle a été sous l’aile de la DPJ de 10 à 17 ans, jusqu’à ce qu’elle obtienne son émancipation. Son cas est « marginal », selon ses propres mots, mais il n’est certainement pas unique. Et bien qu’elle illustre une situation rare, de nombreux jeunes traversent les mêmes épreuves, à plus ou moins grande échelle.

« Le système prend le rôle d’être, symboliquement, les “parents” de ces jeunes, mais on n’arrive pas à leur fournir la stabilité pour qu’ils deviennent des citoyens établis à leur sortie », soulève Emily Laliberté, coordonnatrice du projet artistique Porte-Voix, qui vise à développer le pouvoir d’agir des jeunes placés à travers l’art et la réflexion critique.

Lire l’article complet


Texte par Marissa Groguhé

Crédit photo: PHOTO ROBERT SKINNER / LA PRESSE (Jessica Côté-Guimond, ancienne enfant de la DPJ, et Emily Laliberté, coordonnatrice du projet Porte-Voix)